L’Association des journalistes automobile du Canada (AJAC) remet depuis maintenant 35 ans ses prix Voiture canadienne de l’année, les plus prestigieux du secteur automobile canadien. La catégorie « Voiture écologique » a été ajoutée pour les modèles de l’année 2015, et en 2019, c’est la toute nouvelle Nissan LEAF qui l’a remportée, au Salon international de l’auto de Vancouver.

Pour en apprendre davantage sur l’AJAC et sur l’importance qu’accorde le marché canadien aux prix Voiture canadienne de l’année, Nissan Canada s’est entretenue avec le président de l’AJAC, Mark Richardson.

Mark Richardson, président de l’AJAC

1. La plupart des Canadiens ont déjà entendu parler de l’AJAC, mais en quoi consiste cette organisation exactement?

Le but premier de l’AJAC est d’assurer l’honnêteté et l’intégrité du journalisme automobile canadien et de saluer les meilleurs véhicules vendus au pays chaque année. Notre association regroupe une centaine de journalistes automobile impartiaux qui adhèrent à un code de déontologie strict et font l’essai de tous les véhicules qui parcourent les routes et les sentiers du pays. Nous avons donc une perspective unique qui peut profiter à la plupart des consommateurs canadiens.

2. Comment l’AJAC choisit-elle les critères d’évaluation des véhicules?

L’idée est de déterminer chaque année quel est le meilleur véhicule dans chacune des catégories. On trouve toutefois plus de 200 modèles sur le marché et il est impossible de tous les essayer en un an. Chaque véhicule doit être conduit par au moins 10 juges, qui feront aussi l’essai des autres véhicules de même catégorie. C’est donc un gros casse-tête logistique; pour le résoudre, nous n’évaluons que les nouveaux modèles ou ceux qui ont été considérablement modifiés depuis un an et les meilleurs véhicules de l’année précédente pour chaque catégorie. Une voiture qui ne figurait pas dans la liste il y a un an ne sera pas admissible cette année, mais les gagnants de l’an dernier pourraient encore l’emporter sur les nouveaux modèles.

3. Quel est le processus d’évaluation pour la Voiture canadienne écologique de l’année? Diffère-t-il de celui des autres catégories?

Le processus est légèrement différent puisque ce ne sont pas tous les véhicules qui sont admissibles. Ils doivent avoir une très faible consommation de carburant pour leur taille ou utiliser un mode de propulsion différent, par exemple un moteur électrique rechargeable ou hybride. Les questions que nous posons aux jurés diffèrent aussi : nous pesons à la fois les statistiques concrètes et les caractéristiques environnementales subjectives, car nous voulons voir ce qui fonctionne réellement, sans simplement nous arrêter aux apparences.

La Nissan LEAF lors d’un essai routier au Festival des essais annuel de l’AJAC

4. Quels principaux éléments les consommateurs canadiens doivent-ils garder à l’esprit lorsqu’ils souhaitent louer ou acheter un nouveau véhicule?

Le prix, la fiabilité et la sécurité, évidemment, et aussi le style, qui doit vous convenir, mais vous devez aussi vous demander combien de temps vous souhaitez garder le véhicule. De nos jours, le financement sur huit ans est chose commune; c’est l’option la moins coûteuse chaque semaine ou chaque mois, mais en fin de compte, c’est plus dispendieux. Par-dessus tout, à cause de l’inévitable dépréciation de la voiture, le solde du prêt excédera probablement la valeur de la voiture si vous la vendez pendant les trois ou quatre premières années. C’est ce qu’on appelle le « capital négatif », et c’est pourquoi un conseiller financier ne recommanderait jamais un financement sur plus de quatre ou cinq ans.

5. Comme vous surveillez constamment le marché, pourriez-vous nous donner des exemples d’idées erronées au sujet des véhicules électriques ou des véhicules hybrides rechargeables?

Les gens s’inquiètent de l’autonomie et du temps de recharge de ces véhicules, et ces préoccupations sont souvent légitimes. En réalité toutefois, avec un peu de planification, les véhicules électriques arrivent généralement à bon port et se rechargent rapidement. Vous devez simplement choisir une taille de batterie correspondant à vos besoins, et peut-être prévoir un arrêt à une borne de recharge rapide s’il y en a une sur votre chemin. Dans le cas des véhicules électriques dotés d’une grosse batterie comme la LEAF PLUS, la recharge se fera probablement presque toujours à la maison la nuit, si vous avez installé une borne de niveau 2, mais il faut quand même prévoir du temps pour la recharge, et les gens n’ont pas encore pris cette habitude. Ils ne pensent au carburant que lorsque le témoin lumineux s’allume, puis cherchent une station-service.

6. En tant que président de l’AJAC, que voyez-vous dans l’avenir des prix Voiture canadienne de l’année?

Ils évoluent constamment; c’est une réalité qu’il nous faut accepter. On ne peut pas dire : « Ce n’est pas notre façon de faire. » Nous devons plutôt nous demander comment aider les consommateurs canadiens. Pensons par exemple au marché de l’automobile actuel et à la popularité croissante des VUS au détriment des voitures : on a du mal à décrire certains nouveaux véhicules. Des « berlines surélevées »? Des « coupés quatre portes »? De quoi s’agit-il et dans quelle catégorie doivent-ils être classés? Mais c’est ce que les conducteurs demandent; c’est donc à nous de les évaluer et d’en tracer un portrait juste, honnête et impartial en les comparant aux autres véhicules qu’on pourrait envisager d’acheter.

7. Si les lecteurs veulent en savoir plus sur l’AJAC et ses membres, où peuvent-ils trouver de l’information?

C’est simple : ils n’ont qu’à visiter notre site Web nouvellement revampé, au fr.ajac.ca, pour trouver une foule de renseignements à notre sujet.

Al Watkins, directeur général, région de l’Ouest, Nissan Canada Inc. (à gauche) accepte le prix de la Voiture canadienne écologique de l’année 2019 des mains de Dan Heyman, membre du conseil d’administration de l’AJAC.

 

-30-

Publié par Nissan