Le plus grand des cadeaux : un nouveau souffle de vie

Répondre à l’appel d’un ami et l’aider à vaincre une maladie rare… en lui donnant un rein.

Volontaire en recherche et sauvetage pour Coquitlam Search and Rescue (SAR), Michael Coyle sauve des vies au sens propre. Or, en raison d'une maladie génétique rare, la polykystose rénale, les reins de Michael ont commencé à produire des kystes, et soudain, c'était lui qui avait besoin d'être sauvé.

Au printemps 2019, la situation de Michael est devenue critique : ses reins avaient tellement faibli qu'il risquait l'insuffisance rénale. Il avait besoin d'un nouveau rein au plus vite, sans quoi la dialyse et la fatigue constante seraient son lot quotidien, de quoi le priver de sa qualité de vie et de sa capacité à accomplir son travail.

Les médecins et les infirmières de Michael lui ont conseillé de chercher lui-même un donneur de rein pour accélérer le processus et commencer les tests de compatibilité. Pour faire passer le mot, Michael a parlé de son état de santé à la fête de Noël de Coquitlam SAR en 2018. Quelques mois plus tard, en 2019, il a fait un appel à l'aide public. Plus de 20 personnes des quatre coins du Canada se sont proposées, mais sa bonne étoile se trouvait déjà près de chez lui – et il la connaissait depuis 20 ans.


Michael Coyle avec son fils Eamon Fuller et leur chien Curie

C'est ici qu'entre en scène Jody Seki, dont le mari, Don Seki, fait aussi partie de l'équipe de Coquitlam SAR et est l'ami de Paul Pineau, gérant de service de Morrey Nissan à Burnaby. Jody avait participé à la fête de Noël en 2018, et c'est l'une des 20 personnes qui se sont portées volontaires pour donner un rein… à l'insu de Michael.

« Quand j'ai appris que Mike souffrait de polykystose rénale – ce dont il ne parlait pas ouvertement, du moins pas avec moi – et que c'était une maladie incurable, j'ai eu le cœur brisé », raconte Jody. « Depuis toujours, c'est un membre dévoué de l'équipe de SAR, qui est même devenu chef d'équipe. J'espérais qu'il se remettrait, mais au fil du temps, j'ai remarqué qu'il avait perdu son énergie d'avant. Je me suis dit : “Et pourquoi je ne pourrais pas l'aider?” Je savais que le processus serait long, mais ce n'était pas un problème : je venais de prendre ma retraite et j'avais tout le temps qu'il fallait, alors nous avons commencé les tests. »

Après avoir appris qu'elle avait le bon groupe sanguin, Jody a discrètement passé tous les tests requis, qui validaient l'un après l'autre sa compatibilité. À l'automne 2019, on lui a enfin confirmé qu'elle était une donneuse entièrement compatible. Michael se remémore le jour où il a appris la bonne nouvelle : « une journée inoubliable ».

On a alors prévu une date pour l'intervention, en mars 2020, mais comme Michael n'était pas encore prêt, l'opération a été reportée en mai. La hausse du nombre de cas de COVID-19 a forcé un autre report, cette fois à l'été 2020. Au grand soulagement des amis et des proches des deux amis, tout s'est bien passé.

Aucun visiteur n'était accepté après l'opération, mais Michael et Jody ont pu se voir et se parler tous les jours à l'hôpital, en maintenant la distanciation. Ils ont parcouru les couloirs de l'hôpital ensemble, à distance sécuritaire, pour stimuler leur circulation sanguine et réduire leur temps de convalescence.

« La COVID-19 a causé beaucoup d'inquiétude à tout le monde, mais j'étais tellement heureuse d'aider que je ne me plains pas d'avoir été seule à l'hôpital, sans visiteurs », confie Jody. « Mike était dans la chambre d'à côté, et il allait bien : c'était l'important. »

Michael Coyle avec sa partenaire Sylvia Fuller et leur fils Eamon.

« C'est difficile d'expliquer à quel point ça a changé ma vie », souligne Michael. « Techniquement, comme mes reins faiblissaient depuis 20 ans, la détérioration de ma santé était assez lente pour que je ne m'en aperçoive presque pas par moments… jusqu'à la fin, quand c'est devenu vraiment critique. Après la transplantation, mon état s'est amélioré presque immédiatement, et ça a transformé tous les aspects de ma vie. Maintenant, j'ai de l'énergie pour faire plus de tâches ménagères et pour promener le chien, et je me sens même plus intelligent, parce que je ne suis plus tout le temps fatigué! »

Il conclut sur ces mots : « Je serai toujours reconnaissant envers Jody pour son don. Je suis immensément heureux qu'elle fasse partie de la famille de SAR, et maintenant de ma famille aussi. »

Merci à Paul, de Morrey Nissan à Burnaby, d'avoir nommé Jody (propriétaire d'un Rogue) comme héroïne locale de Nissan et de nous avoir donné l'occasion de parler de Michael (lui aussi propriétaire d'un Rogue), qui continue d'être un héros au quotidien.